dimanche 30 décembre 2007
Films Alain Baptizet en DVD
DOCUMENTAIRES AFRICAINS
Les chasseurs de pythons (26mn) :
techniques de chasse traditionnelles des pythons géants chez les G'bayas, avec la fameuse méthode de "l'appât humain".
Alantika, monde oublié (26mn) :
A la découverte des sorciers péteurs Komas, qui pratiquent, en tant que rites de rébellion, d'incroyables festivités.
Les peuls M'bororos (28mn):
Chez les Djafuns, l'initiation des adolescents passe par des bastonnades librement consenties, afin de prouver son courage et son mépris de la douleur.
Les pygmées Bakas (28mn):
Au coeur de la fôret équatoriale, rencontre avec un des tout derniers peuples authentiques de notre monde.
Les Bamilékés (36mn):
Commerce avec le monde moderne et profond respect des traditions font de cette ethnie l'une des plus originales du Cameroun.
Tchambas et Doayos (26mn):
Initiations ayant valeur de seconde naissance chez les uns,
funérailles permettant un dialogue
permanent avec l'Au-delà chez les autres, caractérisent ces deux
peuples voisins.
Les Kapsikis (36mn):
Cette appellation désigne à la fois un pays un peu mystérieux, hérissé de dykes volcaniques, et la population qui l'occupe depuis toujours en conservant ses rites ancestraux. (sortie début 2008)
Regards sur le Cameroun (26mn):
Résumé à lui seul de tout le continent africain, le Cameroun est une mosaïque de peuples et de traditions.
Safari en Ballon(26mn):
Le survol en montgolfière du parc de Waza, une des plus belles réserves de faune d'Afrique Centrale.
Des éléphants et des hommes (20mn):
Non loin du lac Tchad, les ravages causés par des troupeaux d'éléphants trop nombreux amènent parfois une légalisation de leur chasse.
Du Côté des Kotokos (26mn):
Pisteurs réputés vivant aux abords des réserves de faune, certains Kotokos sont devenus des garde-chasse tandis que leurs frères restaient des braconniers. (finition en 2008).
Les Mousgoums (26mn):
Peuple de grande taille, toujours souriant, les Mousgoums sont avant tout des pêcheurs, spécialistes de la construction des "cases-obus" traditionnelles.
(finition en 2008).
EXPLORATION SOUTERRAINE
(films spéléos)
Les cascades de la nuit (26mn):
scénario inspiré de faits réels.
Avec Serge Aviotte et Jean Claude Dobrilla
Siphon moins 1455 (30mn) :
record du monde de profondeur au gouffre Jean-Bernard
(Haute Savoie)
Point de non retour (50mn):
co-produit avec Antenne 2.
Avec Elisabeth Filippi, Pascal Reilé, Dominique Jacquemin...
20 000 lieues sous la terre
(50mn):
un tour du monde des beautés et des curiosités souterraines.
La conquête des abîmes (50mn):
histoire de la spéléologie, de 1840 à nos jours.
L'énigme du Frais-Puits
(50mn):
l'exploration d'un des plus longs réseaux souterrains noyés du monde.
Les pionniers du sous sol (3 x 18mn):
portraits de 3 grands noms de la spéléologie,
Edouard Alfred martel, Robert De Joly, Norbert Casteret.
Un regard sur la France profonde (20mn):
la pollution des eaux souterraines
suivi de
Solo (13mn) : spéléologie en solitaire à l'aide
de la "technique cordelette"
Autres films disponibles sur commande:
Menaces sur les eaux souterraines (45mn)
P 305 (40mn)
Verticales insolites (20mn)
Les Troglophiles (45mn)
Recherches en pays calcaire (40mn)
Grottes en péril (45mn)
Le syndrome profond (45mn)
Le marteau et la pointerolle (30mn)
Les mangeurs de rochers (26mn)
L'Ecole Française de Spéléologie (40mn)
Créatures étranges du sous sol (20mn)
Les cavernes de Vulcain (20mn)
Dans les profondeurs du Frais-Puits (50mn) ( en cours de réalisation)
La conquête d'un monde sans lumière (54mn) (Levy entertainment Los Angeles) VF et VA
Série 13 x 26mn (vidéo) "La Face cachée de la terre" ( AMB productions) VF et VA
COURTS METRAGES (scénario)
Films réalisés à Vesoul et dans les environs
N'ayez pas peur, je ne suis pas un ami (9mn):
tiré d'une BD de Lucques, avec Christian Mousset et Bénédicte Charton
Vice sans fin (17mn, Noir et Blanc):
réalisé dans le style des films "noirs américains"...
Avec Didier Charles, Caroline Salvi, Max Athanase, Jacques Cachot...
T'as Voulu voir Vesoul... (13mn):
ou le cauchemar d'un directeur de salle de cinéma.
Avec Jean pierre Bordage et Jean Claude Tupin.
Nez à Nez (7mn, Noir et Blanc):
le conte de "Perrette et le Pot au lait" revisité.
Avec Robert Valdenaire et Michel Jacquey
Labyrinthe (3mn):
un cauchemar sans issue. Avec Frank Fischer.
Sainte Catherine, le rendez vous du 25 Novembre (45mn):
histoire d'une foire vésulienne qui a traversé 7 siècles.
Nuit d'erreur (13mn):
Méfiez vous des vielles dames qui font de l'auto-stop la nuit !
Nombreux autres films disponibles sur commande.
DVD en vente chez l'auteur, 7 rue du moulin des prés 70 000 Vesoul, tel. 03 84 75 50 82
E- mail : abaptizet@gmail.com
ou dans certains magasins de Vesoul
vendredi 28 décembre 2007
Infos sur les Stages, Animations, Expositions,etc...
des STAGES D'INITIATION TECHNIQUE:
Réaliser un documentaire, filmer en cinéma et en vidéo, savoir utiliser un camescope DV ou monter en virtuel (sur Final Cut Pro) sont quelques uns des thèmes qui ont été abordés ces deux dernières années, lors de stages de 6 jours en moyenne.
Ils accueillent un maximum de 8 participants et se déroulent à Vesoul, dans les locaux de l'association.
Au programme, cours théoriques et présentation de matériels le matin, exercices pratiques l'après midi, projections de films et discussions en soirée.
L'hébergement et la nourriture des stagiaires sont inclus dans le prix du stage, qui est de
380 Euros par personne, pour les 6 jours.
L'animation est assurée par Alain Baptizet avec le concours de membres de l'association Travelling .
Des rencontres avec des techniciens professionnels de cinéma peuvent venir agrémenter les soirées.
Le programme prévisionnel est généralement très dense.
Il permet d'effectuer un tour d'horizon aussi complet que possible du thème choisi:
Ainsi, "filmer en cinéma et en vidéo" permet non seulement de manipuler plusieurs types de caméras (pellicule et vidéo) mais aborde également la prise de son synchrone, les notions de base de l'éclairage, les principes du montage virtuel et les filières de fabrication en usage, argentique comme numérique.
Dans certains cas, ces stages peuvent concerner un nombre plus restreint de participants.
Leur contenu reste le même.
(Progamme détaillé disponible sur demande)
En 2008, nous proposons en outre une variante et espérons accueillir en été , sur 15 jours cette fois, des étudiants en audio-visuel venant du Québec, qui suivront le stage cinéma/vidéo en alternance avec la découverte de notre région.
Randonnées diverses (spéléo, VTT...), visites de sites et de lieux touristiques (châteaux, musées...), seront non seulement des activités à part entière, mais pourront aussi servir de sujets à des exercices de prises de vues.
STAGES LIES A DES CONVENTIONS EN ENTREPRISE:
Plusieurs personnes ont effectués des stages d'une durée de une à quatre semaines dans notre association, dans le cadre de conventions passées avec leur établissement d'enseignement.
En 2006, Cédric Zakcrewski, étudiant de l'Ecole Cinécréatis, de Nantes, avait ainsi participé aux activités de l'association pendant plusieurs semaines.
Sur 2007, nous avons accueilli en juin, Tommy Galmiche, et en juillet, Flora Belle, (tous deux étudiants à l'IECA de Nancy) puis en octobre, Amandin Bourgoin (AFPA de Vesoul).
Début 2008, notre première stagiaire de l'année sera Marine Plagne (IUT Besançon-Vesoul).
Tous ces stagiaires, plus ou moins fortement impliqués dans la voie du cinéma ou de l'audio-visuel, se trouvent souvent amenés , à travers le stage qu'ils effectuent dans notre association, à participer à des préparations de films, ou bien à assister à des phases de post-production , ou encore, parfois, à apporter leur concours à des tournages locaux.
des EXPOSITIONS DE MATERIELS (tournage et post-production):
- Présentation d'appareils de prises de vues (une trentaine de caméras professionnelles et semi professionnelles, en 35mm, Super 16, 16mm, Super 9,5 et 9,5mm, ainsi qu'en vidéo etc...), matériels de prises de son, éclairages, machinerie, etc...
-Equipements de montage et appareils de projection, exposition de photos de tournage, panneaux sur les différents métiers du cinéma
et les formations possibles, etc...
-Un plateau de tournage complet, avec une quinzaine de silhouettes grandeur nature utilisant les appareils correspondant à leur fonction,
depuis le réalisateur et son mégaphone jusqu'au machiniste installant ses rails de travelling, en passant par tous les techniciens traditionnels
d'une équipe.
Selon la surface disponible, cette reconstitution d'un plateau de tournage peut être combinée avec des éléments complémentaires:
Par exemple, une voiture ancienne utilisée devant un écran de rétroprojection pour illustrer la célèbre méthode de trucage dite "Transparence",
très en vogue à l'époque de la nouvelle vague.
La projection réelle d'une route défilant sur l'écran, derrière une voiture immobile (le comédien simulant la conduite) permet de comprendre
"de visu" le principe de ce type de prise de vues.
des ANIMATIONS:
Il s'agit alors de procèder à un tournage fictif, permettant au public d'assister réellement, en direct, à la mise en place, aux répétitons, et aux prises de vues
proprement dites d'une séquence de film.
Cette découverte de la mécanique d'un tournage peut s'accompagner de la préparation et de la réalisation d'effets spéciaux plus ou moins spectaculaires,
couramment utilisés sur les plateaux de cinéma. (explosions, impacts de balles, faux sang, cascades diverses, etc...).
Dans certains cas, les spectateurs peuvent observer les coulisses d' un tournage et en même temps, visionner le résultat réellement cadré par le
cameraman, sur un écran de projection correspondant à la reprise de contrôle vidéo de la visée caméra.
Dans le cas d'une animation effectuée dernièrement à St Julien du Sault (Yonne), une partie du public participait même au tournage en tant que figurants
(tournage d'une séquence de film de reconstitution médievale).
des INTERVENTIONS en milieu scolaire ou universitaire:
Nous proposons alors à des élèves de tous âges et de tous niveaux de participer à la réalisation de leur propre film, de l'écriture à la projection finale,
en passant par toutes les étapes de préparation, d'organisation, de tournage et de post-production.
des ACTIONS DE FORMATION / REINSERTION:
En utilisant le cinéma - et les procédures liées à la réalisation d'un film- comme un outil de réinsertion, capable de redonner à un public en situation sociale
difficile l'envie de se re-passionner pour un but précis, tout en retrouvant le goût du travail d'équipe à travers une action valorisante.
Plusieurs courts métrages, soutenus notamment par le F.S.E., ont déja été réalisés dans ce domaine.
Il ne s'agit pas d'orienter les stagiaires vers les métiers du cinéma, mais bien au contraire, d'utiliser celui ci comme un moyen de revenir dans le circuit social
et d'effectuer un premier pas en direction d'un retour dans le monde du travail.
une ACTION PERMANENTE D'ACCUEIL ,
envers toute personne intéressée par le cinéma, qu'il s'agisse de réalisateur, de technicien, de comédien, de figurant, de scénariste, de spectateur ou même
de simple curieux...
Pour les cinéastes désireux de réaliser leurs premiers films, nous pouvons aider à la rédaction de devis, mettre à disposition des dossiers de présentation et
de recherche de financement, apporter des conseils - et si nécessaire, une aide technique.
Tous les projets sont les bienvenus.
N'hésitez pas à nous contacter.
mercredi 26 décembre 2007
perspectives 2008 Travelling
Le premier est réalisé pour le compte de "La Filière du Bois - Val de Saône", association qui anime une quinzaine d'ateliers, tous axés sur la mise en valeur des métiers du bois traditionnels.
Nous avons déja filmé et interviewé un sculpteur sur bois à la foire de Rupt sur Saône, un artisan tonnelier à Villafans ainsi que l'entreprise de tonnelerie où il travaille, à Nuits Saint Georges, et une superbe exposition d'outils traditionnels installée en pleine forêt de Chailluz, près de Scey sur Saône.
Une série de journées consacrées à la fabrication du charbon de bois, envisagée dans le même lieu,a dû finalement être reportée à la suite de la dégradation des conditions météo intervenue
à partir de mi- Novembre.
La sortie du film est toujours prévue pour le milieu de l'année 2008.
Le second est réalisé pour le compte de la Communauté de Communes de Noroy le Bourg, qui souhaite ainsi faire connaître ses potentialités dans les domaines de l'architecture, des activités de loisirs, des traditions, des paysages, etc...
Les prises de vues sont repérées et organisées en collaboration avec une équipe de jeunes du CDJ Haute Saône, animée par Yann Lamboley, réalisateur du petit film tourné avec la D.D. de Jeunesse et Sports en mai 2007, "Prise de conscience dans les bois".
(Présentation du film achevé également prévue en milieu d'année).
Le court métrage "le paresseux, l'insouciant et la battante") combiné avec un chantier d'insertion et dont le tournage a eu lieu en Décembre sur 6 jours, est actuellement en cours de montage.
Les stagiaires (Sifa etRMIstes) y participeront sur les 3 dernières journées de l'opération, avant la projection finale du film prévue fin janvier.
Le spot spéléo, filmé une nouvelle fois (ultimes retouches) le mercredi 29 Décembre, dans la grotte du Grand Siblot (25) est lui aussi en cours de montage et sera remis prochainement à notre "commanditaire", James Coquillard.
Trois journées de prises de vues devraient avoir lieu les 19 et 20 janvier 2008, avec Shpend Bexheti. Elles ont pour thème une chorégraphie à Besançon.
On nous propose également de réaliser un film consacré à l'action du " Secours Catholique"
(affaire à suivre avec Mr. Michel Colle, de Vesoul)
La continuation du montage du film "File"
(Réal. S. Scheidegger), tourné en septembre 2007 dans les bois de la Chapelle sous Chaux (90), aura lieu du 9 au 13 janvier 2008, sur notre installation Final Cut.
Le deuxième film combiné avec une action d'insertion, lui aussi soutenu par le FSE (Fonds Social Européen) dans le cadre d'un micro projet associatif, débutera courant mars, dès que les participants auront pu être définitivement recrutés. Sa sortie interviendra fin juin 2008.
Un stage "Filmer en cinéma et en vidéo" , organisé dans le cadre des activités de notre association, aura lieu du 28 janvier au 2 Février 2008.
Nous accueillerons en début d'année et pour quelques semaines, une stagiaire, Marine Plagne, dans le cadre d'une convention passée avec son Ecole.
Des contacts sont en cours avec Mme Fenart, de l'Ecole du Montmarin à Vesoul, en vue d'une éventuelle intervention future dans une de ses classes, sur la prochaine année scolaire (réalisation d'un petit film, animation ou autre)
Philippe Cardella, (fondateur et animateur d'un Institut
d'Etudes Cinématographiques à Cannes) s'est renseigné
dernièrement pour venir effectuer à Vesoul ,
en début d'année, le montage d'un de ses projets.
En matière de scénarii, le projet de Christian Petit
("Old up") est maintenant en cours de recherche de financement.
Fabrice Gaudey ("Ma demeure") en est au dernière retouches, tandis qu'Anthony Klopfffer ("VHS") et notre président Stéphane Huizenga ("L'enfant aux deux mamans") travaillent encore à l'écriture définitive.
Nous devrions accueillir en milieu d'année un groupe d'étudiants québecois dans le cadre d'un stage de 15 jours, ayant pour thème une initiation à la Technique cinéma associée à une découverte de la Haute Saône et de la Franche Comté.
Ces deux activités seront menées en alternance et permettront éventuellement aux participants, de filmer leur approche touristique de notre région.
Un nouveau projet de chantier d'insertion est envisagé en collaboration avec l'AFPS de Luxeuil.
Cette fois, ne s'agirait plus d'un tournage mais d'un spectacle vivant, qui pourrait être réalisé avec le concours de l'Amicale des collectionneurs de matériel US des Hautes Vosges et l'association de Patrick Jeanroy.
La méthodologie est toutefois la même que pour un film et il faudra recourir aux mêmes étapes(écriture d'un fil conducteur, recherches de décors, répétitions, mise en scène, effets spéciaux, bandes son, etc...). Seule la finalité changera (spectacle au lieu de film) mais le cinéma sera quand même présent sous la forme d'un petit making of.
Sur la deuxième quinzaine de Mai 2008 devrait avoir lieu le tournage de "Une vie de chateau", réalisé par Olga Petrovitch.
Olga a participé à un de nos stages en Août 2006. Elle nous a ensuite rejoint sur le
tournage du film de Georges Spicas "En grande pompe", tourné à Limoges la même année.
Son scénario raconte une histoire poétique, empreinte de nostalgie, avec des fantômes
(pas du tout terrifiants) qui évoluent dans le magnifique chateau de Keyriolet, près de Concarneau.
Nous avons effectué les repérages du film en octobre et allons aborder prochainement le découpage technique.
L'équipe sera constituée à 70% de franc comtois et le casting est en cours.
(réponses attendues de Macha Méril et Marina Vlady).
Le site de l'association Travelling "accueiltournages.com" sera opérationnel le premier janvier 2008.
On y trouvera notamment des informations à l'intention des producteurs désireux de venir tourner en Franche Comté - et plus particulièrement en Haute saône :
- sur les Décors et les modalités de repérages,
- sur nos listings de techniciens, comédiens et figurants,
- sur le matériel de tournage et les équipements de post-production que nous pouvons mettre
à disposition,
- sur nos locaux,
- et enfin, sur nos diverses activités (stages, tournages en cours, chantiers d'insertion,
animations diverses...)
dimanche 23 décembre 2007
Le point sur "La légende des mille étangs"
Commencé en 2004, le film "La légende des mille étangs" devrait enfin voir le jour au milieu de l'année 2008.
Voici l'historique d'un accouchement quelque peu difficile :
Le projet est directement issu d'un film que j'ai réalisé en 1995, " Sainte Catherine, le rendez vous du 25 Novembre ", qui, pour les besoins du scénario (reconstitutions de foires rurales à travers les siècles), avait nécessité un grand nombre de figurants.
Nous avions alors fait appel, en plus de nos amis et connaissances, à des figurants amateurs recrutés par voie de presse et également à des personnes rencontrées presque par hasard:
Il y eut ainsi, dans les rangs de nos paysans de différentes époques, des chômeurs longue durée, des demandeurs d'emploi plus ou moins récemment inscrits, des sans-abri chroniques ou occasionnels, des clochards de passage, aussi bien que des curieux tout simplement attirés par les attroupements nés de nos tournages dans le vieux Vesoul .
A quelque temps de là, une conversation avec un des préfets de Haute Saône fut un élément déclenchant: "Vous faites du social sans le savoir, continuez donc dans cette voie".
Nous avions pu en effet constater les effets "bénéfiques" des tournages sur des personnes plus ou moins marginalisées et en situation sociale parfois précaire:
Les plus évidents étant d'être intégré à une ambiance conviviale et valorisante, d'avoir le sentiment d'appartenir à une équipe soudée, et de pouvoir lier connaissance de façon durable entre participants, au fil de séquences étalées sur près d'un année...
De son côté, notre équipe technique avait bel et bien l'impression d'apporter quelque chose à tous ces figurants improvisés, en échange d'un concours bénévole appréciable.
L'expérience était donc positive pour tout le monde et donnait envie de récidiver.
J'ai donc écrit en 1999 le scénario de "la légende des mille étangs", après avoir cherché -en vain- une légende tirée du folklore local, qui aurait pu servir de base à la nouvelle réalisation envisagée.
Un scénario original inédit semblait donc le plus apte à réunir tous les critères requis.
Il fallait qu'il concerne le patrimoine franc-comtois, tant historique que touristique, en le mettant en valeur, qu'il fasse appel là encore à de nombreux participants et figurants, que l'histoire soit en outre fortement étalée dans le temps pour permettre un tournage moins rigide que celui en vigueur dans le cinéma professionnel "normal", et enfin, que la nature du sujet se prête à ce mariage souvent considéré contre nature:
Amener des non professionnels du cinéma à travailler , dans le long terme, avec des techniciens de métier et des comédiens reconnus...
Sur le fond, le projet ralliait tous les suffrages.
Sur la forme, il se révéla compliqué à mettre en pratique.
Si le principe d'un chantier de formation/réinsertion officiel semblait judicieux et permettait d'envisager la rémunération des stagiaires participants pendant 8 mois de tournage, il n'en était pas de même pour les cinéastes, amenés à devenir des sortes "d'animateurs socio-éducatifs"
sans en avoir les diplômes.
Plusieurs années, émaillées de rendez vous et de rencontres aussi vaines que stériles, ne permirent pas de faire avancer les choses.
C'est en fin de compte une collaboration fortuite avec un consultant, plus familiarisé que nous avec les subtilités du langage technocratique, qui finit par débloquer la situation.:
Il suffisait d'appeler différemment la méthodologie, les participants et les actions envisagées, et de leur attribuer une terminologie adéquate !
Le projet reçut donc le feu vert des organismes concernés en Août 2003.
Entretemps, beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts.
La politique culturelle régionale avait pris une autre orientation, la conjoncture économique se révélait de moins en moins favorable, l'Euro pointait son nez et de nouveaux interlocuteurs avaient été mis en place...
Cependant, le projet devait démarrer rapidement, faute de quoi l'opération si patiemment échafaudée risquait d'être compromise.
Le tournage débuta donc, bien que la totalité du budget envisagé ait été loin d'avoir été réuni.
Celui ci était divisé en deux chapitres bien distincts:
D'une part, la partie "chantier de Formation/Réinsertion", concernant les participants stagiaires et formateurs, ainsi que leur prise en charge .
D'autre part, la partie purement cinématographique, concernant les intermittents du spectacle employés, la fourniture des pellicules, des bandes sons, des consommables, les travaux de laboratoires, les frais de tournage, de décors, de costumes, etc...
A noter que le chantier ne concernait que le tournage, prévu sur 8 mois, et non pas la post-production du film (montage, mixage, effets spéciaux , génériques et finitions diverses), prévue, quant à elle, ultérieurement.
Vingt et un stagiaires, dont la situation sociale se prêtait à une opération de réinsertion, furent recrutés par les filières et organismes concernés.
Le but affiché était bien évidemment de ne pas former des gens de cinéma, mais au contraire, de les orienter en direction de métiers plus conventionnels.
C'est ainsi que nos stagiaires furent répartis, selon leur choix, sur des activités ayant trait à la construction des décors (métiers du bâtiment), à la confection, la collecte et l'utilisation des costumes (métiers de la couture), au maquillage et à la coiffure
(salons et instituts de beauté), à la fabrication d'une maquette et la mise en place d' effets spéciaux, et enfin, à la Régie (accueil, logistique, gestion de personnels et organisation
générale).
Une trentaine de journées de tournage avaient été programmée sur 8 mois, de façon à permettre de mettre en place, à 8 reprises, un schéma de travail presque toujours identique:
- Repérages, aménagement et construction des décors nécessaires, recrutement des figurants et préparation du tournage pendant 3 semaines.
- Tournage proprement dit, sur une période allant de trois à cinq jours.
- Démontage des décors, rangement divers et établissement de bilans, sur les derniers jours du mois.
A l'issue des 8 mois du chantier d'insertion , il ne restait plus qu'à tourner quelques scènes complémentaires, ne concernant plus cette fois que les professionnels du cinéma, avant le commencement de la phase de post-production.
Une vingtaine de techniciens, pour la plupart intermittents du spectacle, ont été sollicités pour occuper les fonctions traditionnelles d'une équipe de tournage :
chef opérateur-cadreur, assistants, ingénieur du son, scripte, maquilleuse, électro-machino,régisseur, etc...
Le casting a réuni Delphine Depardieu (Paris) , Philippe Coulon (Besançon),
Lionel Muzin (Paris) et Christophe Vincent (Besançon) pour les rôles principaux.
Isabelle Sosolic, Jacques Fornier, Daniel Poinard et Jean François Eonot pour les seconds rôles.
Une bonne centaine de figurants ont participé aux reconstitutions historiques de marché, fête champêtre, travaux dans les bois et
les champs, exigés par une histoire se déroulant au XVIème siècle.
Bien que parfois contrarié par une météo capricieuse, le tournage put être mené à bien , en bénéficiant notamment du concours des habitants du pays des mille étangs.
Ainsi un ensemble de bâtiments, la ferme de Quarmantran, fut mis gracieusement à notre disposition par ses propriétaires pendant 8 mois.
De très nombreux villageois du secteur nous apportèrent leur concours, en prêtant des animaux, de l'outillage agricole et forestier, en participant aux repérages et à l'organisation des séquences, ou encoe, en devenant des figurants assidus.
Les comédiens jouèrent le jeu, en se contentant, par amitié, de cachets souvent modestes.
Pour nos techniciens, souvent habitués à travailler ensemble, il s'agissait de retrouvailles presque familiales
Et nos figurants de toujours, notamment le petit monde des spéléos franc-comtois, furent une fois de plus au rendez vous...
Bien des sponsors - mais pas tous - répondirent présents
Cependant, les sommes réunies s'avèrèrent insuffisantes par rapport aux prévisions établies.
Si le tournage -et le chantier d'insertion qui y était associé- purent être achevés (notamment grâce à l'apport de fonds personnels) dans les délais, la post-production du film , elle, dût être mise en veille.
En effet, de nombreuses démarches et autres demandes de subventions, locales ou régionales, échouèrent, le plus souvent en raison de la situation économique et culturelle que nous connaissons depuis plusieurs années maintenant.
La liste des entreprises, organismes, institutions, autrefois ouverts et généreux, qui se désistent désormais systématiquement , est longue.
Enfin, une autre cause de retard tient à l'attitude des laboratoires de cinéma, qui, il y a encore peu de temps, acceptaient de fournir les copies de film aux réalisateurs indépendants en mettant les factures en attente, le règlement intervenant de façon échelonnée au fur et à mesure de la diffusion du film et des recettes correspondantes.
Confrontés à la concurrence du Numérique, bien des laboratoires cinématographiques
sont aujourd'hui "dans le rouge" et ne peuvent plus accorder les largesses d'antan.
Notre laboratoire attitré (Neyrac Films-Centrimage), a ainsi été mis en liquidation cette année et a dû passer sous la tutelle du groupe GTC-Eclair.
Force était donc d'attendre des jours meilleurs...
Toutefois, les frustrations engendrées par ce retard bien involontaire n'ont pas été inutiles.
Le projet a mûri, le scénario a évolué, une réflexion différente a vu le jour.
Dans la mesure du possible (nous n'avons pas refait appel aux comédiens principaux), l'histoire s'est affinée, à travers des séquences complémentaires qui ont permis une autre approche de la narration.
Le temps qui s'est écoulé, au lieu d'être un handicap, est devenu un avantage, en raison du recul qu'il nous a imposé...
Aujourd'hui, l'espoir renaît de voir enfin le film terminé dans un futur proche.
Quelques nouveaux sponsors, récemment sollicités, semblent décidés à intervenir.
Il est donc est permis d'envisager le tirage d'une première copie 35mm pour le milieu de 2008.
En évoquant les grandes lignes de cette belle aventure, je pense à un proverbe touareg plein de sagesse, qui peut se résumer ainsi:
"Si, dans le désert, tu perds la piste,
d'abord, tu t'arrêtes.
Ensuite, tu fais le thé et tu réfléchis...
Après seulement, tu repars".
Je vais bientôt avoir fini mon thé...
Alain Baptizet